Les animaux prennent du relief
FRESQUE. Inaugurée le 29 septembre, la nouvelle clinique vétérinaire de la Sienne, à Gavray (50), présente sur sa façade arrière un superbe bas-relief en béton peint. Esthétique, mais pas seulement, il guide aussi les clients.
Esprit Arts-Déco
À l’étroit dans le centre-bourg de Gavray, la clinique vétérinaire de la Sienne a déménagé dans des locaux tout neufs en périphérie du village. Plus spacieux, très moderne et surtout plus ergonomique pour recevoir les petits comme les grands animaux, le bâtiment, construit de plain-pied pour toutes les fonctions vétérinaires, comprend un étage qui accueille un studio pour loger les étudiants stagiaires. « L’un des enjeux était de tirer parti de ce volume double hauteur qui se démarque du reste de la clinique, souligne l’architecte, Arnaud Paquin. J’ai opté pour un cartouche monumental inclus dans une arche. L’idée était de créer une enseigne en bas-relief côté route, de graver sur le mur de la clinique la nature de l’activité, dans un certain esprit Arts-Déco lui-même hérité des édifices antiques. La fresque en béton représente les trois domaines de compétences de la clinique : les animaux de compagnie, incarnés par un chat et un chien, les équins, enfin les bovins. Chaque spécialité est, dès l’extérieur, symbolisée par un code couleur matérialisé par une petite fenêtre colorée placée au-dessus de chaque silhouette. Pour faciliter le repérage et l’orientation des clients, le même code couleur se retrouve à l’intérieur, sur les étagères des produits en libre-service installées dans l’atrium d’accueil central. »
Coulée en huit jours
Incluse dans un mur de 7 m par 10, l’imposante fresque de 5,60 m de hauteur et de 8 m de longueur a été réalisée avec le ciment i.tech TECHNOCEM 42,5 R PM de l’usine Ciments Calcia de Ranville, avec du béton autoplaçant fourni par la centrale BHR de Saint-Pair-sur-Mer. Pour la réaliser, l’entreprise Deslandes Fils a travaillé à partir des plans de l’architecte. Les profils des animaux ont été découpés dans du contreplaqué avec une machine à commande numérique. Tel un puzzle de 25 pièces, les contreplaqués ont ensuite été vissés sur les banches, des petites baguettes de 3 cm de largeur permettant de faire ressortir les reliefs. Puis, après ferraillage, la fresque a été coulée en deux temps. Particulièrement adapté à des ouvrages coulés sur place avec des décoffrages rapides, nécessitant une bonne résistance à court terme, le ciment a contribué à la réalisation de la fresque en huit jours, « sans formation de nids-d’abeilles en pied de mur et sans bullage en surface », souligne Sébastien Harel chez BHR. La fresque a ensuite été peinte dans différentes nuances de gris après un léger traitement de finition appliqué par le peintre.