Nouvelle vie pour le pont Adolphe du Luxembourg
INTEMPOREL. Après trois ans de travaux, le majestueux Pont Adolphe du Luxembourg connaît une deuxième jeunesse plus d’un siècle après son inauguration, en 1903. Une réhabilitation soignée lui permettant de retrouver solidité et éclat, tout en préservant l’architecture exceptionnelle de Paul Séjourné.
Consolider et magnifier le pont Adolphe du Luxembourg
Emblématique du Grand Duché, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Pont Adolphe enjambe la vallée de la Pétrusse au cœur de Luxembourg Ville. Avec ses 153 m de longueur, ses trois arches jumelées dont une, centrale, de 85 m, son tablier en béton armé, il fût un temps le plus grand pont en voûtes maçonné.Usé par le poids des ans, fragilisé jusque dans sa structure par l’important trafic et les infiltrations de sel de déneigement, sa rénovation s’est imposée. Avec un triple enjeu : le consolider et renforcer son étanchéité, le réaménager afin qu’il puisse accueillir le tramway à l’horizon 2020-2021 et lui faire retrouver sa splendeur d’antan. Une galerie pour les piétons et cyclistes a en outre été ajoutée sous le pont, sans dénaturer l’élégance de l’ensemble.
Des travaux pour un accord parfait
Pour réaliser les travaux, l’ancien tablier en béton armé et les superstructures ont été déposés, ne laissant que les arcs de pierre en place. Les pierres ont été nettoyées, les arcs et la structure du pont renforcés. Puis le tablier a été reconstruit, plus large et plus épais. Toute sa partie inférieure, visible puisque constituant le plafond de la passerelle piétonnière, a été réalisée avec i.tech ADDICEM 52,5 L PM-ES de l’usine Ciments Calcia de Rombas : sa couleur claire et homogène propose un bel accord avec les pierres originelles en grès du Luxembourg, jaune léger tirant sur le gris. Parfaitement adapté en milieu humide, il contribuera à la résistance dans le temps du béton à la pollution, tout en limitant le risque de fissuration. « 420 dalles préfabriquées, en 97 modèles différents, ont été réalisées sur place, sous tente, puis clavelées entre elles selon un calepinage complexe. La bonne stabilité du ciment a facilité leur réalisation quelles que soient les conditions climatiques », souligne Alex Bonal, directeur de Production génie civil au sein de Soludec, l’entreprise en charge du chantier.
Résister au gel et au sel
Une couche de béton formulé avec le ciment i.tech TECHNOCEM 42,5 N PM de l’usine Ciments Calcia de Rombas a ensuite été coulée au-dessus des éléments préfabriqués, avant le revêtement routier. Recommandé pour les travaux de génie civil, hautement résistant en milieu marin, il subira sans dommages les alternances de périodes de gel et de dégel et les assauts du sel régulièrement répandu sur la chaussée en période de grand froid, tout en offrant le meilleur compromis en termes de performance et de durabilité : 100 ans selon les souhaits du maître d’ouvrage !
Crédit photos : Photos Soludec