Pâte de ciment issue de béton recyclé : la carbonatation, une avancée majeure
En Norvège, dans une de ses cimenteries, HeidelbergCement expérimente la carbonatation de pâte de ciment issue de béton recyclé. Une avancée majeure pour la captation et la valorisation du dioxyde de carbone comme pour le recyclage du béton.
La neutralité carbone en 2050 : c’est l’objectif qu’HeidelbergCement s’est fixé pour l’ensemble de ses produits béton. Pour y parvenir, le groupe investit notamment dans des technologies de captage et de valorisation du dioxyde de carbone. Dans ce domaine, il vient de réaliser une percée majeure en Norvège, dans la cimenterie de sa filiale Norcem, à Brevik : pour la première fois, la carbonatation de pâte de ciment issue de béton recyclé a été testée à échelle industrielle et dans la durée.
Un test grandeur nature concluant
Ce test, réalisé dans des conditions normales de production, a été effectué dans un réacteur ou absorbeur CFB. La pâte de ciment issue de béton recyclé a été continuellement exposée à un flux de gaz provenant de la ligne de production de clinker. Elle a été capable de capter et de séquestrer une proportion significative du C02.
Vers un recyclage complet du béton
Ce procédé devrait permettre de boucler la boucle du recyclage du béton. Le béton en fin de vie, déconstruit, est d’abord concassé. Les granulats et sables sont séparés des fines de ciment. Par le biais de leur carbonatation, celles-ci offrent alors un potentiel de substitution au clinker. Pour le valider, cette pâte de ciment issue de béton recyclé, carbonatée à Brevik, est actuellement analysée en laboratoire. L’enjeu est de taille : le recyclage de l’ensemble du béton – granulats, sable et pâte de ciment – pour donner vie à un béton pleinement circulaire.