La maison dans la pente
Sur le secteur de Labrède, près de Bordeaux, cette maison individuelle édifiée en 2017 présente la particularité d’être placé sur un terrain en forte pente. Le terrain est situé contre un quartier pavillonnaire à la périphérie d’un village en forte pente sur sa zone constructible. Une caractéristique qui a obligé l’architecte, Brachad de Tourdonner, à imaginer deux volumes distincts encastrés dans le dénivelé. La façade Nord, discrète et minimale, présente une très faible hauteur de 1,40 m. L’accès à la maison se fait par un long escalier extérieur qui s’encastre dans le sol.
La demande des maîtres d’ouvrage était d’avoir une maison entièrement édifiée en béton. Le gros œuvre mais également les sols, murs et plafonds ont été édifiés selon les préceptes de l’architecte argentin Luciano KruK, mais à l’échelle d’une maison individuelle.
Deux banches de 5 m par trois de haut ont été réalisées pour couler le gros œuvre par l’entreprise de préfabrication ETS Flaneuse de Pessac. Le béton, fabriqué sur chantier a été choisi dans la gamme Tradivoil d’Unibéton, à partir du ciment CEM II/A-LL 42,5 N CE CP2 NF provenant de l’usine de Bussac-Forêt (17), tandis que les planchers sont en Tradiplan, un béton élaboré également avec le CEM II/A-LL 42,5 N CE CP2 NF.
Un défi 100% béton
Un défi pour le bureau d’études Escaich et Peyre de Pessac, tout comme pour l’architecte. « Pour répondre à cette demande spécifique, nous avons utilisé le béton qui a permis de mettre en valeur la dimension artisanale, quasi expérimentale du chantier, explique le représentant de l’architecte. Nous avons voulu donner à cette maison un caractère artistique avec une matière parfois lisse, parfois rugueuse, à la tonalité changeante au gré des lumières et des ombres. »Date prise de vue : avril 2018
La double façade est composée d’une immense baie vitrée. L’association verre et béton donne à l’ensemble un aspect ultra-design parfaitement intégré dans le paysage avec des surfaces verticales brutes sans traitement et des surfaces horizontales extérieures des casquettes et têtes d’acrotère protégées avec une résine grise « Alsan ».
© Jean-Christophe Garcia photographe